Guy COLIN
La technique passionne Guy Colin. La sienne évolue vers des montages, des assemblages, des collages de papiers à la cuve, des écritures et des plaques.
Il fabrique des cadres très légers avec du fer rond ou plat, et accroche ses papiers dans des œillets de bâche à des ressorts qui les tendent…. Toujours à la recherche de nouveaux supports.
Après l’évocation de la « mémoire marine », il se tourne maintenant vers des « esquisses » du passé. Ainsi, Guy se sert toujours d’épaves, de traces, de fragments, de petits riens pour mettre en forme ses pensées, ses sensations, ses souvenirs.
Dire l’actualité des vestiges. Rechercher, à travers la modestie et la beauté de l’art, une identité. Trouver, dans les bribes du passé, la vraie vie. (Jacques Vallet, écrivain)
La série "post-pictum"
CLa série post-pictum trouve son équilibre dans les oppositions : des représentations d’icônes poétiques dans des univers hostiles, des symboles multiples dans une composition sobre, des madones du quattrocento côtoient des muses d’aujourd’hui, les matériaux nobles s’allient aux rebuts, les technologies modernes conversent avec les procédés traditionnels, l’harmonie est défiée par la brisure ; les mauvais augures s’opposent à la grâce …
Ces amalgames de visages, de silhouettes de toutes époques, objets écrits et graffitis, veulent donner une nouvelle actualité et un sens nouveau à ces anachronismes. Le temps s’y affirme par ses effets créateurs, dénués de mélancolie et tournés vers un avenir inédit.