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Lorient. Les étangs du Ter sauvegardés (mais disparition de l'eau douce!)



L’étang de Kermélo et celui du "Symbole", vue du ciel. | VILLE DE LORIENT


Nadine BOURSIER. Modifié le 07/03/2019 à 15h33 Publié le 07/03/2019 à 15h31📷

C’est le lieu favori des joggeurs lorientais. Les étangs du Ter vont faire l’objet de gros travaux inédits, en 2020, pour restaurer les ouvrages vieillissants (digues, vannes…). Un programme qu’on ne peut résumer à une simple histoire de vanne !


Comment se portent les ouvrages du Ter ?

Mal. Le pont de Kermélo, tel qu’on le connaît aujourd’hui, à savoir une digue avec une vanne, date de 1966. « La vanne est en très mauvais état, corrodée, avec une étanchéité partielle, ce qui met en danger la structure » , indique le cabinet nantais SCE. C’est cette vanne qui fait l’interface entre la mer et la terre.

La digue de Saint-Mathurin, sur laquelle passe la route départementale D185 reliant Lorient à Ploemeur, est elle aussi en mauvais état. Avec « un état moyen des ouvrages hydrauliques, des fissures sur le dessus de la route, et une circulation d’eau dans le corps du remblai. »



Une route départementale, qui relie Kervénanec à Ploemeur, sépare l’étang de Kermelo de l’étang Saint-Mathurin. | VILLE DE LORIENT

Enfin, la digue du Symbole (près de la boîte de nuit) est ancienne et « n’était pas faite pour durer à la base. Elle tend à s’éroder. » Récemment, lors du passage d’un engin d’entretien, un effondrement s’est produit.


Quel choix s’offrait aux collectivités ?

Renoncer à la vanne de Kermélo et laisser l’étang en son état naturel, rouvert complètement sur la mer, un peu comme dans l’anse du Ter devant la Base. Ou maintenir le plan d’eau, avec une continuité écologique (piscicole et sédimentaire), imposée par une directive européenne. Les élus ont choisi la seconde option, « le compromis qui impacte le moins les usages et répond aux obligations réglementaires. » « La première, c’était se priver de la base nautique et d’un lieu de promenade, et pénaliser les riverains avec un préjudice visuel et donc immobilier », explique Laurent Tonnerre, adjoint au maire en charge de l’environnement.



La vanne de Kermélo, près du pont. Ce plan d’eau est très fréquenté par les joggeurs. | THIERRY CREUX


Quels travaux vont être menés ?

Globalement, les ouvrages vont être confortés et améliorés du point de vue de leur fonction hydraulique. Pour la digue de Kermélo, la vanne sera remplacée et une passe à anguilles (50 sur 40 cm), installée.

À Saint-Mathurin, la digue sera restructurée, avec l’injonction notamment d’un coulis béton, et la vanne et le seuil seront supprimés, « pour un plus grand échange sédimentaire et piscicole » entre les étangs de Kermélo et Saint-Mathurin. Actuellement, Il n’y a pas d’échange entre l’amont et l’aval.

La digue du Symbole sera refaite, ouverte, pour permettre un échange avec l’étang de Kermélo.


Quand auront lieu les travaux ?

Les entreprises seront consultées durant l’hiver 2020. Pour un début des travaux en août 2020, sur les trois étangs : Kermélo jusqu’en novembre 2020, Saint-Mathurin jusqu’en décembre 2020 et Symbole jusqu’à fin octobre.

Y aura-t-il des incidences pour les piétons et les voitures ?

Le plan d’eau sera vidangé et abaissé de 1,60 m pendant les travaux. Pour poser la vanne, les entreprises seront obligées d’installer une grue et d’empiéter sur la route du pont de Kermélo, ponctuellement. L’objectif est de maintenir la circulation, sur une fois une voie.

Au niveau de Saint-Mathurin, la RD185 sera bloquée et déviée plusieurs semaines, ainsi que le chemin piéton. Idem pour le chemin piéton, au niveau du Symbole.


Et les poissons dans tout ça ?

Des pêches de sauvegarde auront lieu pour remettre ensuite les poissons dans un étang similaire. Après les travaux, les nouveaux aménagements auront une incidence sur la biodiversité, puisque l’étang Saint-Mathurin, actuellement en eau douce, passera en eau saumâtre (mi-douce, mi-salée).


Combien ça coûte ?

Au total, 1,7 million d’euros, financé par la Ville pour l’étang de Kermélo et l’agglomération pour les deux autres étangs, aidés de partenaires. Dans le détail : hors aléa, il en coûtera 535 000 € pour Kermélo, 665 000 € pour Saint-Mathurin, 425 000 € pour le Symbole. « Nous aurons des aménagements sécurisés pour les 40-50 prochaines années », insiste Laurent Tonnerre.

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